En 1944, Raoul
WALLENBERG est secrétaire à la légation suédoise
de Budapest (Hongrie) où il accomplit une mission humanitaire
de sauvetage de la communauté juive de ce pays.
Le 13 janvier 1945, l ‘Armée
rouge assiégeant depuis plusieurs jours la capitale hongroise,
il quitte Budapest pour Debrecen avec son chauffeur Vilmos
LANGFELDER, afin de rejoindre le PC du commandant en chef des
troupes soviétiques. Il veut lui demander d'investir la ville
sans plus tarder, afin d'empêcher le massacre de la population
juive qui s'y trouve encore.
Arrêté en chemin par des hommes
de la sécurité militaire soviétique, il est
emmené en URSS et incarcéré à la prison
de la Loubianka à Moscou. Dès lors, en violation de
son immunité diplomatique et au mépris du droit international,
il est traité, de façon aberrante, en ennemi par le
régime soviétique de l’époque qui le
fait disparaître.
Le 30 janvier 1947, suite à de nombreuses
notes verbales de la Suède, le gouvernement soviétique
déclare qu'il n'a pu, en dépit de recherches actives,
trouver la moindre trace de Raoul WALLENBERG et affirme que celui-ci
n'a jamais été détenu, ni en URSS, ni dans
aucun autre territoire sous contrôle soviétique.
Cependant, en 1957, suite aux multiples interpellations
de l'opinion publique suédoise et américaine, le ministre
des affaires étrangères soviétique communique
à la Suède un providentiel rapport retrouvé
"par hasard" (fort opportunément) dans les fichiers
de l'infirmerie de la Loubianka. Dans ce rapport un certain colonel
SMOLTSOV, chef de cette infirmerie, écrit en date du 17 juillet
1947 que le prisonnier WALLENBERG est mort subitement dans sa cellule
d'une attaque cardiaque.
Cette reconnaissance par l'URSS, tardive,
tronquée et assaisonnée d'invraisemblances, qu'elle
détenait bien le diplomate suédois n'est qu'une petite
partie de la vérité distillée par les soviétiques
pour clore définitivement l'épineuse affaire WALLENBERG.
En effet, en l'absence du dossier d'instruction établi par
les enquêteurs de la prison de la Loubianka, le mystère
demeure tout aussi épais sur le sort véritable réservé
à Raoul WALLENBERG
voir aussi le site officiel consacré à Raoul Wallenberg |